Introduction : Le manga, un mot connu de tous et qui se caractérise par sa consonance exotique. Aujourd’hui des millions de lecteurs à travers le monde lisent des mangas mais connaissez-vous les origines du mot “Manga” et les différents types qui existent ? 

  1. Les origines du manga
  2. Origine étymologique

Le mot « manga » est d’origine japonaise. Il dérive du terme « man’ga » (??) qui peut être traduit littéralement par « images sans contraintes » ou « dessins irresponsables ». Il est composé de deux kanji (caractères chinois utilisés dans l’écriture japonaise), « man » (?) signifiant « sans retenue » ou « inutile », et « ga » (?) signifiant « image » ou « dessin ». Le terme « manga » est largement utilisé pour désigner la bande dessinée japonaise, qui est caractérisée par un style artistique distinct et une narration particulière.

  1. Où les mangas trouvent-ils leurs racines ?

Les racines des mangas remontent à plusieurs siècles dans l’histoire japonaise. Les premières traces de dessins narratifs au Japon remontent aux rouleaux illustrés du XIIe siècle, appelés « emaki ». Ces rouleaux dépeignaient souvent des récits religieux, historiques ou des contes populaires de manière séquentielle.

Au cours des siècles suivants, d’autres formes de bandes dessinées et de dessins narratifs se sont développées, telles que les “kiby?shi » (???)  et les “kamishibai »(???), des formes de divertissement visuel populaire au Japon à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. 

D’autres diront que ces racines remontent jusqu’en 1814, époque où le célèbre estampiste Hokusai réalisait des séries de croquis sur des scènes du quotidien des japonais. L’œuvre pour laquelle il était la plus connue était La Grande Vague de Kanagawa

  1. Les premières apparition du manga

La forme moderne des manga telle que nous la connaissons aujourd’hui a évolué au cours du XXe siècle.

En 1902, Kitazawa Rakuten publie le premier manga, tel que l’on connaît aujourd’hui, avec quatre cases par page dans la presse locale. Il est donc considéré par beaucoup d’historiens comme le père fondateur du manga moderne. C’est certainement de là que vient et est restée la coutume de faire apparaître les mangas dans la presse locale dans un premier temps, afin qu’une maison d’édition veuille le publier. 

Néanmoins, d’autres affirment que le manga tel que nous le connaissons aujourd’hui est attribué à Osamu Tezuka appelé également sous le pseudonyme Osamushi (??) ou plus connu encore comme “ le père du manga, le parrain du manga ou encore le dieu du manga. De plus, il est souvent considéré comme l’équivalent japonais de Walt Disney.” Il est connu pour avoir réinterprété le roman L’île au Trésor de Robert Louis Stevenson dans un style manga mais surtout pour Astro Boy, qui est considéré comme l’un des premiers mangas à succès et qui a joué un rôle crucial dans la popularisation de ce genre et de l’animation japonaise à l’échelle nationale et internationale. 

  1. Les types de manga 
  2. Le Shônen

C’est le genre le plus connu et celui qui a démocratisé le manga en Europe. Il est généralement adressé aux adolescents (garçons). Ce genre présente beaucoup d’actions et l’évolution d’un personnage plutôt faible au départ et qui part de nombreux entraînements deviennent de plus en plus fort. Le protagoniste tisse des liens avec d’autres personnages jusqu’à devenir une vraie famille pour laquelle il se sacrifierait. 

  1. Le Shôjo

Le Shôjô cible généralement un public féminin (adolescentes). Dans ce genre, on va suivre le développement des sentiments de différents personnages. Ces sentiments peuvent-être amoureux ou amicaux. 

  1. Le Seinen 

Dans le Seinen l’intrigue du manga est plus mature et cible donc un public adulte (homme en particulier). On n’y retrouve pas de pouvoirs (rarement) et souvent le thème abordé est sombre et mystérieux.

  1. Le Josei 

C’est l’équivalent féminin du Seinen, il cible donc les jeunes femmes. Techniquement on pourrait parler d’une fusion entre le Seinen et le Shôjô. Dans le Josei, on porte plus d’intérêts aux relations et aux émotions mais dans un contexte plus mature. 

  1. Les autres catégories 

Il existe d’autres catégories comme celles destinées aux enfants appelé le Kodomo (qui signifie tout simplement enfant en japonais) et qui vise les moins de 10 ans. Le Gegika qui est un sous-genre du Seinen et du Shônen. Le Nekketsu illustre le développement physique et mental du protagoniste. L’Isekai qui met en avant les épopées d’un personnage entre deux univers. Le Mecha est un monde où l’on retrouve des robots ou personnes robotisées. Le Jidaimono qui se concentre sur la période médiévale du Japon. Le hentai qui est destiné à un public adulte. Il existe encore une multitude de sous genres.

  1. L’essor du manga 
  2. Le Japon, premier consommateur de Manga au monde

“ En 2022, les ventes de mangas au Japon ont augmenté de 0,2 %, établissant un nouveau record pour la troisième année consécutive. En 2022, les ventes totales de mangas au Japon, en version imprimée ou électronique, ont augmenté de 0,2 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre, pour la troisième année consécutive, un record de près de 677 milliards de yens (4,6 milliards d’euros). Ces chiffres ont été rendus publics par l’Institut de recherche sur les publications et l’Association japonaise des éditeurs de magazines et de livres (AJPAE), deux organismes de recherche spécialisés dans les différentes publications parues au Japon.

Les ventes de mangas ont augmenté de 1,1 point de pourcentage pour atteindre 41,5 % du marché de la publication nippone.”

  1. La France, deuxième consommateur de au monde

La France est le deuxième pays consommateur au monde de mangas, juste après le Japon. Voici quelques chiffres pour illustrer nos propos : 

  • 1 livre sur 4 acheté en France est un manga 
  • 85 millions de manga/bd ont été vendus en France en 2022
  • Le manga a généré 921 millions€ de C.A en 2022 en France

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